L’inégalité face à l’inflation: coût de la vie et revenus des familles…
L’inégalité face à l’inflation est une analyse de Pierre-Antoine Harvey et Minh Nguyen basée sur «une croissance du coût de la vie selon les revenus des familles» et produit par l’’IRIS, un institut de recherche à but non lucratif, indépendant et progressiste qui a été fondé en 2000. L’Institut produit des recherches sur les grands enjeux de l’heure (partenariats public-privé, fiscalité, éducation, santé, environnement, etc.) et diffuse un contre-discours aux perspectives que défendent les élites économiques.
Pour les chercheurs, « l’estimation du niveau d’inflation occupe un rôle fondamental pour déterminer le bien-être économique de toute la société. Non seulement il détermine l’enrichissement ou l’appauvrissement réel devant la croissance des prix, mais il est un des barèmes centraux dans l’ajustement de différents types de revenus. Les gouvernements et employeurs utilisent souvent l’indice moyen des prix à la consommation pour ajuster les montants alloués aux personnes, que ce soient les salaires accordés aux travailleuses et travailleurs en échange de leur travail ou encore les montants des transferts ou mesures de soutien du revenu qui sont alloués aux ménages. Cela dit, est-ce que les effets de l’inflation sont les mêmes pour une famille qui est parmi les 20 % les plus pauvres que pour une autre qui appartient au dixième le plus riche de la société? ..»
Faits saillants de la recherche
- Dans les 20 dernières années, les familles les plus pauvres ont subi une inégalité face à l’inflation par rapport aux ménages les plus riches.
- L’augmentation du coût du panier de consommation type des ménages les plus pauvres (1er et 2e quintiles) a été en 20 ans de près de 27 % plus forte que celle qui affecte le 10 % des familles les plus riches (29,7 % et 30,2 % contre 23,6 %).
- Cette inflation différenciée s’explique par des habitudes de consommation des familles selon le niveau de revenu.
- Au lieu d’utiliser l’indicateur de l’inflation moyenne, il serait plus équitable de se servir d’un indicateur de croissance des prix du panier de consommation stable selon les niveaux de revenus lorsqu’on ajuste les programmes sociaux, l’imposition, la hausse du salaire minimum, les permis et autres montants qui sont indexés.