La parité en emploi n’est pas encore acquise pour les immigrants selon l’IRIPI
Thomas Gulian, Chercheur de l’ Institut de recherche sur l’intégration professionnelle des immigrants (IRIPI), répond à Jean-François Lisée dans un article du Devoir.
Thomas Gulian considère que la parité en emploi n’est pas encore acquise pour les immigrants en répondant à la chronique du 1er mai 2021 de M. Jean-François Lisée : celui-ci soutient qu’au Québec, les immigrants et personnes des minorités racisées ont atteint la parité avec les personnes nées au Canada concernant leur situation sur le marché du travail. Il fait référence au dernier rapport de l’état du marché du travail de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ 2021) et conclut que, bien que des progrès soient encore nécessaires, les immigrants et membres des minorités visibles sont des « Québécois à part entière » pour ce qui concerne leur intégration professionnelle.
Pour Th.Gulian, des recherches sur le sujet et un examen des données contreviennent à de telles interprétations.
Retenir l’analyse présentée lors du Congrès de l’ACFAS
Reconnaissance des compétences des professionnels formés à l’étranger : enjeux et perspectives
« L’orientation des politiques canadienne et québécoise en matière d’immigration favorise la venue de professionnels formés à l’étranger (PFÉ). En effet, la situation du Canada tout comme celle du Québec, sur le plan économique et démographique, fait en sorte que les PFÉ jouent un rôle central dans l’activité socioéconomique du pays. Même avec des outils de sélection permettant d’attirer une main-d’œuvre qualifiée pour combler un manque dans certains secteurs de l’emploi, les PFÉ sont confrontés à plusieurs obstacles lorsqu’il est question de leur intégration dans le marché du travail, particulièrement ceux désirant exercer une profession réglementée. L’une des difficultés majeures à l’intégration socioprofessionnelle des immigrants concerne la reconnaissance des qualifications professionnelles (RQP). Cette RQP consiste à vérifier si la formation et l’expérience de travail acquises par un immigrant à l’étranger respectent les normes et les pratiques établies par le Québec et le Canada. Elle est importante puisqu’elle permet une reconnaissance sociale de la profession. La reconnaissance sociale est habituellement liée à certains avantages comme le renforcement des possibilités sur le plan de la mobilité professionnelle, un accès à une rémunération supérieure et de meilleurs avantages sociaux. La reconnaissance des acquis et des compétences est également importante pour les organisations, puisque leur intérêt en la matière implique la nécessité d’assurer un suivi de la qualification professionnelle de la main-d’œuvre et de mettre à jour de façon continue les compétences utiles à l’exercice de cette profession ».