Pourquoi, le Gouvernement doit embaucher maintenant?
Le Gouvernement doit embaucher 250 000 personnes maintenant!
Selon l’Institut de recherche et d’informations socio économiques (IRIS), le gouvernement doit embaucher 250 000 personnes maintenant! …..La crise économique qui nous attend aura un impact durable encore plus grand sur notre vie quotidienne. C’est sur ce point que se démarqueront les gouvernements visionnaires réellement dédiés à l’intérêt collectif…..
Pourquoi: selon l’IRIS,
« on se retrouve ainsi face à deux exigences contradictoires :
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D’une part, les gens doivent être de plus en plus confinés à la maison pour ralentir la propagation de la COVID-19
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D’autre part, on a besoin de travailleurs et de travailleuses pour accomplir un nombre grandissant de tâches qui relèvent des services essentiels.
Comment faire ? L’IRIS propose un plan en trois temps pour vaincre la pandémie et poser les jalons d’une économie plus résiliente.
1. GARANTIR LA SÉCURITÉ AU TRAVAIL
Dans les cours de premiers soins, on apprend que la première étape avant d’aider une personne est de s’assurer d’être soi-même en sécurité. Il faut donc que les personnes qui descendent au front dans cet « effort de guerre » se sentent en sécurité afin qu’ils et elles puissent accomplir adéquatement leur mission. Il faut par ailleurs les protéger contre la menace bien réelle du surmenage.
En Europe, un pourcentage élevé des personnes infectées par le virus sont des travailleurs et des travailleuses de la santé. Par conséquent, non seulement il faut continuer à assurer la sécurité du personnel dans les services sanitaires, il faut aussi le faire pour les autres services essentiels comme le secteur de l’alimentation, où des épiceries ont d’ailleurs innové pour protéger leurs employé·e·s. Il va de soi qu’il faut aussi mettre en congé et en quarantaine les travailleurs et travailleuses infectés et qu’aucune personne âgée ne devrait travailler actuellement.
2. EMBAUCHER 250 000 PERSONNES
Soudainement, il n’y plus de pénurie de main-d’œuvre au Québec. Bien au contraire, le taux de chômage risque fort d’exploser comme jamais dans l’histoire.
Lors de son point de presse quotidien hier, le premier ministre se réjouissait des initiatives de bénévolat qui surgissent un peu partout au Québec. Il est vrai que cette volonté d’aider qui se manifeste aux quatre coins de la province fait au chaud au cœur.
Mais un gouvernement dans une crise aussi gigantesque que celle que connaît l’humanité actuellement ne doit pas se contenter d’applaudir les bénévoles : il doit mobiliser ses propres effectifs pour venir à bout des défis extraordinaires qui se présentent à nous.
L’IRIS propose au gouvernement de procéder à l’embauche immédiate de 250 000 personnes et de les mobiliser étape par étape. À ces embauches pourraient s’en ajouter d’autres en fonction de l’évolution de la crise sanitaire et économique. Le chiffre ne devrait pas faire peur au moment où plus d’un million de personnes ont probablement perdu temporairement leur emploi cette semaine. En outre, la nouvelle a fait peu de bruit, mais une seule entreprise, Walmart, a annoncé il y a quelques jours son intention d’embaucher 10 000 personnes au Canada afin de répondre à la forte croissance de la demande dans ses magasins.
Nous pourrions ainsi mettre à contribution ces personnes pour 1) accomplir des tâches essentielles pour combattre la crise, et 2) contribuer à la relance d’une économie plus résiliente à court, moyen et long terme. Le fait de procéder à ces embauches rapidement permettrait en outre de limiter fortement la hausse du chômage.
Que feront tous ces gens ?
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Offrir du soutien au système de santé et de services sociaux, notamment les directions de la santé publique.
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Mettre en place un immense réseau de services à domicile qui rendra possible le confinement à domicile des personnes.
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Garantir l’approvisionnement en nourriture, en particulier pour les personnes âgées.
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Soutenir les parents, en particulier les parents d’enfants à besoins particuliers.
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Œuvrer de façon à renforcer la chaîne d’approvisionnement en aliments, ainsi qu’en médicaments, en produits pharmaceutiques et autres denrées et biens essentiels.
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Solidifier et développer l’agriculture locale et biologique afin de réduire notre dépendance face aux producteurs étrangers et assurer la sécurité alimentaire du Québec.
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Venir en aide aux personnes les plus vulnérables (les personnes itinérantes, les personnes immigrantes sans réseau, les personnes sans statut, etc.).
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Rénover nos infrastructures pour façonner des communautés plus résilientes, notamment face aux épidémies qui surviendront dans le futur.
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Diversifier l’économie régionale en soutenant de nouvelles industries qui répondent au besoin de l’époque, notamment en matière de transition écologique.